Introduction.
Le temps qui passe a souvent été chanté. Elle a inspiré grand nombre de paroliers et de compositeurs comme vous avez pu le voir dans l'autre volet consacré aux disques.
On se souvient de cette chanson, plutôt triste et moraliste, créée par Dalbret en 1925 et reprise en 1937 par Berthe Sylva qui disait :
Riches ou pauvres quoi qu'on fasse sur la terre,
Notre existence est une chose éphémère
Et des pendules le tic-tac incessant
Semble nous dire "tout passe avec le temps".
Voici l'enfant qui vient d'venir au monde
Sa mèr' penchée sur sa petite tête blonde
Vers la pendule placée près de son lit
Jette un regard et soucieuse se dit :
Si l'on pouvait arrêtez les aiguilles,
Au cadran qui marqu' la vie,
Nos p'tits enfants si mignon, si gentils,
N'grandiraient pas pour déserter leur nid...
Lorsqu'à vingt ans, un jour, ils se marient
Sans un regret, ils partent et vous oublient
Et les mamans dont ils brisent l'espoir
Pensent : on voudrait près d'soi toujours les voir
Restez petits, garçons ou petites filles
Si l'on pouvait arrêter les aiguilles
Attends-moi sous l'horloge
Elle était dans la couture,
Et lui, emballeur,
Dans l'métro ils se connurent,
Ce fut le bonheur !
Comme elle était très taquine,
Et qu'chaqu' soir en la quittant,
Il disait : Ma p'tite Janine,
Demain n'oublie pas, j't'attends !
Chaque fois pour plaisanter,
Elle ' ne manquait pas d'chanter :
Attends-moi mon trésor,
Sous l'horloge, au métro de la gar' du Nord !
Sur le cadran, quand tu verras qu'midi va poindre,
Patiente un peu, je n's'rai pas longue à te rejoindre,
Dans ce petit coin, tu es à couvert,
Et bien à l'abri de tous les courants d'air,
Attends-moi mon trésor,
Sous l'horloger, au métro de la gar' du Nord !
Cette chanson fut créée par Saint-Granier et éditée en 1923 par Francis Salabert.
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Autrefois, pour rythmer le temps, pour oublier le dur labeur quotidien, on chantait pour se donner du courage !
Les cloches du clocher des villages furent les premières à donner un rythme à ce temps qui passe afin d'indiquer aux paysans les heures des repas, du lever et du coucher.
Cela donna lieu à des tonnes de chansons sur le thême des cloches : L'angélus d'amour de Chantrier, La chanson des clochetons de Lucien Collin, Le Carillonneur de Daniderff (créé par Bérard), Le carillonneur de Bruges de Joé Guy (créé par André Pasdoc en 1942), Les cloches de Marcel Legay, etc.
L'angélus de la mer de Goublier reste sans doute la chanson qui à le plus marqué plusieurs générations de chanteurs....
Notons Clémentine et Léon de Yves Duteil ; Les vieux de Jacques Brel ("la pendule qui dit oui qui dit non") ; Avec le temps de Léo Ferré ...
Quelques partitions :
Les partitions suivantes m'ont été fournis par Hervé David. Merci !
Ne manquez pas d'aller sur le site d'Hervé David qui est consacré à la chanson française !